Démonstration

La phase 3 est une démonstration. L’objectif est en effet d’analyser le potentiel du territoire en terme de création de synergies éco-industrielles et d’identifier des synergies réalisables afin de crédibiliser la démarche, de susciter l’intérêt et l’adhésion. Contrairement à d’autres applications de l’écologie industrielle comme les études de métabolisme, les recherches de synergies exigent beaucoup de détails sur les flux utilisés et rejetés par les entités étudiées. Ces détails, quantitatifs mais aussi qualitatifs sont souvent déterminants quant à la faisabilité d’une synergie. Par exemple, une entreprise de traitement de surface qui utilise de l’acide chlorhydrique pour décaper des pièces métalliques peut refuser de réutiliser un flux sortant d’une autre entreprise parce que sa concentration est trop faible. Une entreprise agroalimentaire peut également refuser une synergie autour d’un flux d’acide sulfurique (pelage de fruits) pour des raisons sanitaires évidentes. La forme peut également être importante : une entreprise du bâtiment pourra être intéressée par de l’acier sous forme de barres d’armatures pour le béton…mais pas par de l’acier sous forme de copeaux (déchets d’usinage). Ce besoin de détail interdit tout recours à des données statistiques pour dresser les bilans flux Entrants/Sortants (bilans E/S) des entreprises : les données doivent être réelles, issues de documents administratifs ou de visites de sites. Le travail de recueil de données par un enquêteur spécialisé est donc long et fastidieux. La phase 3 va ainsi se limiter à réaliser ces bilans E/S et à les exploiter pour un échantillon d’entreprises. Une fois la démarche lancée (phase 4) les industriels désireux d’y participer devront se former et réaliser eux-même ces bilans au sein de leurs entreprises.