Secret industriel

Un second facteur « culturel » intervient ensuite. Il est lié à la phase d’enquête. Les bilans flux Entrants/flux Sortants (E/S) constituent la « matière première » d’une recherche de synergies éco-industrielles. Livrer des informations sur son procédé est parfois difficile pour un entrepreneur, or les informations contenues dans les bilans E/S précisent en général les types de matières utilisées, leurs quantités… A partir de ces données, de nombreuses conclusions peuvent être tirées sur le procédé, alors que le secret l’entourant peut être ressenti comme une question stratégique pour les entreprises (par exemple dans les secteurs de la chimie ou de la pharmacie).
La communication d’informations sur les flux devient alors contraire aux intérêts de l’entreprise et pose problème.
Plus largement, cette culture du secret est solidement ancrée dans le monde industriel. Elle est à la source d’une réticence instinctive à communiquer des informations relatives au mode de production de l’entreprise. Cette réticence, justifiée ou non, peut dissuader certains entrepreneurs de participer à une démarche de développement éco-industriel.
Un accord écrit sur la protection et la confidentialité des données entre l’entité (collectivité, chambre consulaire, association…) responsable de la démarche et l’entreprise peut rassurer cette dernière. Ensuite, il convient de laisser explicitement à l’industriel la possibilité de protéger les données concernant certains flux « clés » et de ne communiquer que les informations jugées non stratégiques.