Un travail important est donc à mener en amont de la prise de contact afin de déterminer une stratégie de communication efficace. Elle doit prendre en compte la maturité des personnes face au concept original de développement éco-industriel. L’objectif est d’éviter tout « blocage » d’un interlocuteur bombardé de concepts et d’idées complètement nouveaux pour lui.
Le travail sémantique est important. Faut il parler d’écologie industrielle et de développement éco-industriel ou uniquement de l’un ou de l’autre ? Ces termes sont ils adaptés ? Trop « exotiques » ? L’oxymore « écologie industrielle» associe par exemple deux termes qui paraissent inconsciemment incompatibles à de nombreuses personnes. Plusieurs industriels interrogés lors d’enquêtes sur leur bilans E/S ont fait des remarques à ce sujet .
Ensuite, il est souvent judicieux de présenter des exemples de la faisabilité de cette idée de bouclage de flux. Les échanges de flux de déchets ou de vapeur peuvent en effet paraître invraisemblables à certains entrepreneurs. Si la littérature offre de nombreux exemples à l’étranger, ils n’ont pas le poids d’un exemple local. Une recherche d’échanges ou de mutualisations de flux de matières et d’énergie existant déjà au sein du territoire ou à proximité peut considérablement renforcer l’argumentaire utilisé. Même s’ils ne sont que trop rares, de tels cas existent souvent.