Faisabilité qualitative et technique

L’utilisation directe d’un flux sortant d’une entreprise ou d’un mélange de flux mutualisés dans un procédé précis aux exigences particulières est rarement possible. 2 grandes sources d’inadéquations qualitatives sont observables. Si certaines sont rédhibitoires, d’autres peuvent être corrigées grâce à l’intervention de la technique.
 

La pureté des flux

Les flux rejetés par un procédé contiennent la plupart du temps différents types de matières. Ces mélanges se forment au cœur du procédé, et si une fraction du flux peut être utilisée par un autre procédé, la présence des autres composantes peut poser problème.
Par exemple, un flux de déchets de four à chaux identifié au cours d’une étude se présentait sous forme de petits cailloux de chaux agglomérée. Ses caractéristiques basiques permettaient d’envisager une utilisation en station d’épuration pour neutraliser des effluents acides. La présence de morceaux de coke dans les cailloux a toutefois empêché ce type de valorisation qui aurait créé une nouvelle pollution.
Un flux de déchets végétaux issus de l’industrie agroalimentaire était, quant à lui, potentiellement valorisable en alimentation animale. Il contenait cependant des fragments de matières plastiques qui rendaient impossible la synergie.
Des flux de divers acides utilisés pour décaper les métaux dans le secteur des traitements de surfaces pourraient enfin se substituer à des flux d’acides identiques utilisés dans toute l’industrie. La présence de métaux dissous empêche la plupart de ces substitutions.
L’exigence de pureté du procédé valorisateur est parfois telle qu’elle interdit toute synergie. Le cas des industries agroalimentaires est à souligner. Les exigences (réglementaires ou commerciales) sont si contraignantes qu’elles interdisent ouvertement ou de manière induite l’utilisation de matières non « neuves » susceptibles d’introduire un risque sanitaire.