Si l’existence d’information sur la possibilité d’une synergie entre deux entreprises est une condition nécessaire pour que la synergie soit un jour créée, elle n’est toutefois pas suffisante. Savoir que l’entreprise A utilise comme matière première un flux de même nature que celui que rejette l’entreprise B ne garantit pas que ce sera économiquement intéressant, ni que la présence d’un polluant dans le flux rejeté ne le rendra pas techniquement ou réglementairement inutilisable.
De nombreuses interactions entre les deux entités (qui appartiennent au sous-système territorial de production et de distribution) et leur environnement socio-économique interviennent en effet.
Des interactions importantes entre les autorités territoriales et déconcentrées et les sites de production et de distribution peuvent par exemple être liées à l’application de la réglementation par les autorités déconcentrées (en France par exemple : DRIRE, DDASS, DDA). Elles peuvent également résulter de la pression exercée par les citoyens sur les élus à propos des risques industriels près des zones résidentielles.
Plusieurs facteurs influençant la concrétisation d’une synergie découlent donc de ces relations.
Une fois des pistes de synergies identifiées sur un territoire, leur faisabilité doit donc être étudiée.
Souvent vu comme des freins à la mise en place de démarche de développement éco-industriel, des principaux facteurs et mécanismes influençant la concrétisation d’une synergie sont à connaître, comprendre et à intégrer dans les stratégies de création de boucles de matières et d’énergie sur un territoire.