L’échantillon comporte idéalement 15 à 20 entreprises représentatives des activités industrielles du territoire. Il doit en outre être suffisamment varié pour que des synergies puissent apparaître. Le travail d’enquête s’étale alors en général sur 6 à 8 mois : prise de contact, de rendez-vous, enquête de terrain, formalisation des bilans E/S…
La formalisation des données est liée à l’utilisation d’outils informatiques pour la recherche de pistes de synergies. Cette utilisation est incontournable, dès que la quantité de flux dépasse les quelques dizaines. Les outils les plus performants utilisent en effet des règles précises pour décrire chaque flux de matière ou d’énergie identifiés car les logiciels utilisés, lorsqu’ils recherchent des synergies, comparent des chaînes de caractères. Si un flux de soude est décrit comme de l’ « hydroxyde de sodium » ou du « NaOH », les chaînes de caractères diffèrent et des synergies réalisables pourraient ne pas être identifiées. Ce point est abordé plus précisément dans le chapitre consacré aux outils.
Enfin, une fois la recherche informatique terminée, il convient d’identifier parmi les pistes obtenues, celles qui, au niveau d’information atteint grâce à l’enquête, semblent crédibles par rapport aux différents critères de faisabilité énoncés dans la partie III. Ces vérifications nécessitent souvent des compléments d’enquête au sujet de certains flux ainsi que des recherches techniques sur, par exemple, les procédés disponibles pour adapter qualitativement le flux sortant au besoin.
L’analyse de ces résultats laisse ainsi souvent apparaître des possibilités de création d’activités nécessaires à la concrétisation d’une synergie. Elles consistent à adapter le flux qualitativement ou quantitativement au procédé qui va le valoriser : récupération, réparation d’objets manufacturés comme des palettes, dépollution de flux comme des acides ou des sables, calibrage de gravats…