Métabolisme à l'échelle d'un pays

 

Présentation

Citation
" Nous approfondirons notre connaissance des flux physiques de ressources et continuerons de travailler sur les indices de productivité de ces ressources, notamment dans le cadre de l'OCDE. "
Science et technologie au service du développement durable - plan d'action du G8 (Sommet du G8, Evian, 2 juin 2003)
Il est ainsi possible de réaliser des études de métabolisme à l'échelle d'un pays entier: on parle alors de comptabilité physiques nationale. L'Allemagne et le Japon (notamment par sa Loi du 2 juin 2000 : « Fundamental Law for establishing a Sound Material-Cycle Society ») ont intégré la méthodologie du métabolisme dans leur comptabilité nationale. A l'initiative du Japon, le 21 avril 2004, les pays du G8 ont chargé l'OCDE de préparer des Recommandations pour l'ensemble des pays membres de l'OCDE, afin qu'ils effectuent leur comptabilité physique de manière harmonisée.
Le but de cette démarche est de mesurer la dématérialisation (souhaitée) des économies, autrement dit de mesurer si la valeur ajoutée par unité de ressource matérielle consommée augmente.
Plusieurs pays de l'OCDE ont commencé a appliquer les recommandations de l'OCDE, dont la Suisse (Etude de métabolisme national 2005 / 2006, en cours).
 

Economie nationale : flux de ressources

Eurostat, l'agence des statistiques de l'Union européenne, a parallèlement élaboré une méthodologie pour effectuer la comptabilité des flux de ressources à l'échelle nationale.
Cette méthodologie comptabilise l'ensemble des ressources physiques utilisées pour les activités économiques, y compris celles qui n'ont aucune valeur marchande et n'apparaissent donc pas dans les statistiques économiques traditionnelles.
Par exemple, en ce qui concerne l'extraction indigène des ressources (minerais, agriculture, etc.), on comptabilise la partie «non utilisée», qui représente généralement des quantités bien plus importantes que les ressources utilisées. Par exemple, la quantité de métaux extraite est bien inférieure aux énormes quantités de stériles miniers.
Un aspect intéressant concerne les «flux indirects», soit la quantité de ressources non utilisée nécessaire pour produire les ressources importées de l'étranger. Pour reprendre l'exemple des métaux, les flux indirects désignent notamment les stériles miniers à l'endroit de leur extraction.