Dans cette séance, qui complète celle sur les technologies des turbines à gaz, nous étudierons successivement les principes de fonctionnement du turboréacteur, du turbopropulseur, du statoréacteur et du moteur-fusée.
Pendant longtemps, les avions ont été propulsés par des hélices animées par des moteurs à essence. Aujourd’hui encore, c’est la meilleure solution pour les petits avions de tourisme.
Lorsque, pour de plus grands avions, l’hélice est conservée compte tenu de ses très bonnes performances, elle est souvent entraînée par un turbopropulseur utilisant une turbine à gaz à cycle ouvert.
Cependant, les turboréacteurs ont supplanté les moteurs à hélice pour la propulsion de nombreux avions, dont la plupart des avions de ligne longs courriers. C’est par ailleurs le seul moteur qui convient pour les vols supersoniques, et il équipe à ce titre la plupart des avions militaires.
Aux très grandes vitesses, ainsi que pour la propulsion des missiles longue portée, le turboréacteur atteint ses limites, et c’est le statoréacteur qui est utilisé, car il permet d’obtenir de très bons rendements.
Toutefois, il ne peut fonctionner de manière autonome au décollage, qui doit alors être assuré par un turboréacteur ou par un moteur-fusée.
(Séance réalisée le 22/02/05 par Renaud Gicquel)poussée :
puissance de propulsion :
puissance cinétique disponible en sortie du réacteur :
rendement de propulsion :
pour C1 donnée, ηp est d’autant meilleur que la vitesse relative (C5 - C1) des gaz d’échappement est faible
rendement thermique :
rendement global :
Considérons un turboréacteur aspirant de l’air à T1 = -40°C, à une vitesse C1 = 100 m/s, et une pression P1 = 0,35 bar. On suppose que la température des gaz en fin de combustion est T3 = 1100 °C, et leur pression 3,5 bars.
On demande de calculer la poussée pour un débit masse égal à 1 kg/s, et les rendements de propulsion, thermique et global, en supposant l’air et les gaz chauds assimilables à un gaz parfait et les évolutions parfaites, et en négligeant la compression dynamique (Ma = 0,33).
Avec les notations précédentes, il vient :
T1 = -40°C = 233 KT3 = 1100°C = 1373 K
T2 = 233 100,286 = 450 K T4 = 1373 + 233 - 450 = 1156 K
T5 = 1373 0,10,286 = 711 K
La poussée vaut donc :
La puissance développée est égale au produit de la poussée par la vitesse de l’avion :
Wp = F C1 = 84,8 kW
Le rendement de propulsion vaut :
Le rendement thermique vaut ηth = 1 - 0,10,286 = 48,2 %
Le rendement global est donc très faible : 9,2 %.
rendement global faible car compromis entre :
turboréacteur à double flux :
pressions de sortie et atmosphérique : Ps et Pa
hors atmosphère :
puissance thermique : 3800 MW
turbopompe hydrogène
turbopompe oxygène :